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L’atelier 1 de la conférence a été l’occasion pour le Groupe pilote et les acteurs concernés de réfléchir ensemble à la réponse pouvant être apportée à ces défis. En plus des membres du Groupe, il a rassemblé des intervenants de haut niveau: responsables dans des organisations internationales, des ONG ou des grands fonds multilatéraux.

Flux financiers et développement

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Au-delà de ces nouveaux mécanismes, d’autres voies doivent être explorées pour mobiliser des ressources complémentaires : d’une part à travers des mécanismes destinées à éviter la fuite de capitaux (flux financiers illicites, évasion fiscale), d’autre part grâce à une taxation modérée des transferts de change en particulier, et des transactions financières internationales plus généralement.

- Raymond Baker, Directeur de Global Financial Integrity, a d’abord présenté l’enjeu central de l’impact sur le développement des flux financiers illicites. On estime à près de 1000 Md USD l’argent illicite sortant chaque année des pays en développement pour être détourné vers l’étranger. Cette réalité que rend possible le manque de transparence du système financier mondial, nuit d’abord aux populations démunies des pays en développement, sapant la réduction de la pauvreté, retardant une croissance saine. Seule une politique d’amélioration sensible de la transparence du système financier mondial, fondée sur la réduction des flux financiers illicites, l’échange d’informations fiscales, l’harmonisation des législation sur le délit notamment, pourra permettre de remédier à cette situation qui pénalise durablement le développement des pays en développement.

Rapport de la Taskforce sur la transparence économique

- Pascal Saint-Amans, Directeur du Centre de politique et d’administration fiscale de l’OCDE, a ensuite présenté l’impact néfaste de l’évasion fiscale sur le développement. La fraude, le blanchiment, la corruption, prospèrent sur l’opacité et contribuent à détourner des ressources importantes des pays en développement.

- David Hillman, directeur de l’ONG Stamp Out Poverty, s’est félicité des progrès réalisés par les financements innovants et a insisté sur les potentialités qu’ouvrirait une taxation modérée des transactions financières. Ces dernières constituent une base stable jusqu’à maintenant, peu touchée par la crise, et susceptible de fournir des ressources additionnelles substantielles pour le développement. Plusieurs participants ont marqué leur intérêt pour cette fenêtre d’opportunité, en appelant dans un premier temps à conduire une réflexion collective sur la faisabilité technique globale de ce modèle.

- Tore Godal, Conseiller spécial auprès du Premier ministre norvégien, et président de séance, a conclu en insistant sur l’importance du bouleversement de l’architecture de l’aide qu’ont amené les financements innovants dont l’apport sera fondamental pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Il a également souligné le rôle grandissant des nouvelles technologies dans l’émergence d’une mondialisation plus solidaire.

Le 11 juin 2009

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