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L’Éducation constitue un enjeu central pour le développement, en témoigne la mise en oeuvre de l’Objectif du Millénaire pour le Développement n°2, à savoir l’universalisation de l’école primaire, pour les garçons et les filles, d’ici 2015.
Les financements innovants apparaissent dès lors comme les outils privilégiés pour relever ce défi.

Présentation du rapport "Les financements innovants pour l’éducation : Aller de l’avant"

Le rapport "Les financements innovants pour l’éducation : Aller de l’avant" (« Innovative financing for Education : Moving Forward »), publié en février 2012, donne suite au premier rapport « 2+3=8, Innovating in Financing Education » de 2010 du groupe de travail sur les financements innovants pour l’éducation. Le rapport de 2010 présentait un examen préliminaire de mécanismes de financements innovants qui pourraient être dédiés à l’éducation.

Ce second rapport met en lumière le besoin urgent de mobilisation de nouvelles ressources pour surmonter les inégalités dans l’éducation et présente l’analyse approfondie de certains mécanismes sélectionnés au sein du premier rapport.

L’objectif est de mobiliser la communauté internationale, et en particulier les responsables politiques sur la nécessité de mettre en œuvre des financements innovants pour l’éducation au travers de l’innovation et de la réduction des disparités dans l’éducation.

Des progrès vers l’atteinte des OMD pour l’éducation de tous les garçons et les filles ont été observés depuis le Forum Mondial de l’Education de Dakar en 2000. Cependant, si les enfants ont accès à l’école primaire, beaucoup abandonnent avant la fin du cursus et trop d’élèves quittent l’école sans connaissances de base en lecture, écriture et calcul. Par conséquent, la qualité de l’enseignement est devenue un enjeu majeur dans le secteur de l’éducation.

Toutefois, malgré de grands progrès réalisés en matière d’accès à l’éducation, 67 millions d’enfants sont encore déscolarisés dans les pays en voie de développement. L’enjeu est aussi de réduire les inégalités d’accès à l’éducation en ciblant les enfants les plus désavantagés que sont les filles, les enfants de pays en conflit, et les enfants habitant en zone rurale.

Face à ce constat, financer l’éducation implique de prendre en compte à part entière l’équité et l’innovation du secteur de l’éducation. L’ensemble des partenaires engagés dans le financement de l’éducation doivent travailler ensemble, y compris les gouvernements, les donateurs, les ONG et le secteur privé.

Le groupe de travail pour les financements innovants pour l’éducation présente quatre mécanismes prêts à être mis en œuvre et ayant le meilleur potentiel pour lever des fonds significatifs.

Le fond capital-risque pour l’éducation (Education Venture Fund) vise la mobilisation de nouvelles ressources à travers un éventail de mécanismes pour investir dans des initiatives qui promeuvent l’innovation dans le secteur de l’éducation.

La conversion de la dette en faveur d’obligations pour le développement est une forme d’allègement de dette dans laquelle le créditeur conditionne la remise de dette du débiteur à la mobilisation d’une somme déterminée de monnaie locale pour des programmes de développement spécifiques.

L’émission d’obligations en direction de la diaspora permet d’émettre des titres de créance par les pays pour récolter des financements de leur diaspora.

Le fond d’épargne pour le développement des voyageurs est un instrument financier qui encourage l’investissement social et leur participation. Il permet aussi de réduire le risque associé à la fluctuation des monnaies locales pour la société civile, les fondations privées, les ONG et les voyageurs en général.

Les autres mécanismes étudiés sont efficaces au niveau national et peuvent avoir un rôle de sensibilisation mais apparaissent moins pertinents en terme de volume de financements.

Les partenariats public-privé au niveau national incluent la collaboration des gouvernements, des donateurs et des entreprises pour le développement d’EMIS (Education management information systems) dans les écoles et les Ministères.

Une levée de fonds privés par une entité réunissant des entreprises sur la base d’un marketing en faveur de l’éducation est aussi un financement innovant prometteur.

Les micro-donations sont une collecte de très petits montants de transactions financières à grande échelle, le prélèvement caritatif sur salaire est un exemple de ce mécanisme.

Afin de concrétiser les propositions énoncées ci-dessus, la Task Force recommande un certain nombre d’actions :
- Maintenir le même niveau d’aide publique au développement pour l’éducation dans les pays en développement ;
- Elever la part de l’éducation dans les budgets nationaux à 20% comme le préconise la communauté internationale ;
- Continuer à combattre les inégalités, en se focalisant sur les enfants marginalisés et déscolarisés, dans les politiques publiques nationales et les programmes de bailleurs de fonds afin d’atteindre les OMD et les engagements d’Education pour Tous ;
- Choisir un ou plusieurs mécanismes présentés dans ce rapport et défendre leur mise en œuvre à travers des soutiens politiques et financiers ;
- Poursuivre le plaidoyer afin de garantir une part pour l’éducation de la taxe sur les transactions financières ;
- S’assurer que la mise en œuvre des financements innovants pour l’éducation ait un impact sur les plus marginalisés.

Enfin, le groupe de travail appelle le Groupe Pilote à mettre à jour ces objectifs, en lien avec les derniers engagements internationaux (UNGA, G20, ECOSOC…).

Vous pouvez retrouver le rapport (au format pdf), ici :

Les financements innovants pour l’éducation: Aller de l’avant

Le 23 mars 2012

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